La qualité exceptionnelle de la soie japonaise
Un savoir-faire ancestral au Japon
Les premières traces écrites attestant de la confection de la soie dans la ville de Kawamata remonterait au XVIIe siècle et son export à l’internationale dès la fin du XIXe. Sa commercialisation dans le monde suivait d’ailleurs la célèbre “route de la soie” qui elle, était active dès le troisième siècle avant Jésus-Christ et reliait l’actuelle ville de Xi'an en Chine et la ville d'Antioche, qui est maintenant en Turquie mais qui était syrienne auparavant.
On attribue les débuts de l’élevage des vers à soie dans le pays, à la princesse Otohime dès la fin du VIe siècle. C’est ensuite dans la préfecture de Fukushima, où se trouve la ville de Kawamata que cet artisanat s’est développé.En 1877, la première filature mécanisée est installée dans la région, et les procédés s'enchaînent. En 1905, la plupart des principes de fabrication se sont mécanisés et on voit apparaître un nouveau procédé de métier à tisser que l’on appelle Ôhashi. À partir de là, la région et la ville ont mis en place différentes infrastructures pour faciliter la commercialisation de la soie.
Une qualité reconnue
Le Japon n’est donc pas le premier à s’être imposé sur le marché international avec la soie, puisque la Chine avait ouvert son marché plusieurs siècles auparavant. Cependant, la soierie japonaise ne tarda pas à se démarquer et peut-être voler une part des exportations asiatiques.
Lorsque l’on parle soie au Japon, nous pensons évidemment aux kimonos fait de cette même matière et qui sont exhibés notamment lors des jours de fêtes. Bien que leur esthétique et leurs couleurs restent remarquables, c’est le “voile de nymphe céleste” qui fait également beaucoup parlé de lui.
Ce tissus de soie au nom astrale, est considéré comme le plus fin du monde. Et pour cause, l’épaisseur du fil se comptant en denier, un cheveu en équivaut une cinquantaine alors que le fil de soie n’en fait que 8. Cette particularité offre aux pièces tissées une sensation de légèreté et un certain jeu de transparence.
Le “voile de nymphe céleste” a reçu le Prix du Premier Ministre du Concours National de la Création en 2012 et fait désormais partie des ressources de grands créateurs de mode actuelle. On a pu en retrouver notamment dans les créations de Jimmy Choo dernièrement.
