Le maneki-neko ((招き猫), dont le nom signifie “chat-porte bonheur”, est né durant l’ère Edo (1603-1867) au Japon et plus précisément au milieu du XIXème siècle. Les premières traces écrites attestant de son existence sont des journaux parus dans les années 1870. Sa popularité a été croissante puisque dès le début du XXème siècle, des publicités incitant l'achat de maneki-neko étaient distribuées.
Cette statuette initialement en céramique ou porcelaine aurait été largement adoptée suite à des restrictions du gouvernement Meji de l’époque, qui interdisait les talismans évoquant la sexualité à l’entrée des maisons closes japonaises. Le chat à la patte levé remplaçait plus subtilement les signaux invitant les clients à entrer.
Cependant, une seconde hypothèse sur sa naissance persiste également et est davantage suivie. Le maneki-neko ne serait en fait qu’une représentation d’un vieux proverbe chinois : 猫洗面过耳则客至. Ce dernier signifiant “Le chat qui se lave le visage, passe par l'oreille, jusqu’à ce que l'invité arrive”, laisserait penser que de disposer d’un maneki-neko pourrait attirer les visiteurs. Pour ce qui est des commerces et autres établissements publiques, on évoque l'idée d'attirer les consommateurs.
Chacune des pattes de l’animal se voit également attribuer une connotation selon les régions. Généralement, si la gauche, levée, représenterait l’invitation, la droite abaissée apporterait quand à elle la richesse et la chance.
Même si sa dimension de “porte-bonheur” est bel et bien connue en Europe, il semblerait que dans cette partie du globe le signe du chat serait davantage un “au revoir” pour remercier le visiteur et non pas une incitation à entrer.
Chaque élément ayant sa symbolique, tout ce qui compose votre statuette maneki-neko pourrait vous apporter des vertus différentes. C’est notamment et surtout le cas de sa couleur. Bien qu’aujourd’hui, le chat se décline sous tous les coloris, pour des questions décoratives et esthétiques, on le choisissait à l’époque selon la protection dont on souhaitait se parer.
Les couleurs les plus répandues sont le blanc, le rouge, le doré et le tricolore. Le blanc, qui comme dans de nombreuses cultures est synonyme de pureté, le rouge veillant sur votre santé et le doré, en toute logique, étant associé à la richesse. Mais les chats blancs aux tâches noires et rousses, et donc tricolores appelés “triple fourrure”, sont davantage prisés car ils sembleraient être le porte-bonheur le plus puissant. Cette idée est née de la rareté de cette robe chez les chats de race bobtails japonais.
On retrouve également de nos jours des chats noirs, souvent possédé par les femmes car apportant protection face aux agresseurs. Le vert pour la réussite scolaire et universitaire, le jaune pour le couple ou encore le rose pour l’amour plus généralement.
Très largement inspiré des chats des riches familles de l’ère Edo, la maneki-neko leur emprunte deux des éléments caractéristiques, le collier rouge et la bavette décorative. Les riches foyers dotaient en effet leur animal de compagnie de ces ornements prestigieux. Une clochette au bout du collier terminait la parure.
La dimension “porteur de fortune” du maneki-neko est également grandement liée à la grosse pièce dorée qu’il peut tenir dans sa main baissée. Cette pièce représente un “koban”, une monnaie utilisée il y a plus de 150 ans au Japon. Tout comme le cochon-tirelire en France, le maneki-neko à été très rapidement utilisé comme gardien des économies et s’est lui aussi vu doter d’une fente à l’arrière pour y glisser des pièces.
Aujourd’hui élément décoratif dans les intérieurs ou dans de nombreux commerces asiatiques notamment, le maneki-neko n’a pourtant rien perdu de sa symbolique alliant protection et bonheur. De nombreuses légendes lui sont associées, tout comme un tas de vertus selon son aspect et son design.
En prendrez-vous compte lors de votre prochaine acquisition de cette statuette emblématique ?
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