Choisissez l'Omamori comme porte-bonheur
Si vous êtes à la recherche d'un nouveau porte-bonheur efficace, il est peut-être temps de vous procurer un omamori. Ces amulettes japonaises sont réputées pour apporter protection à différents niveaux et pour différents événements de la vie.
À glisser dans sa poche, dans son porte-monnaie ou en porte-clé, comptez désormais sur ce petit élément protecteur et bienveillant.
Qu'est-ce qu'un omamori exactement ?
Son nom nous renvoie directement à sa fonction, "mamori" signifie en effet protection. On lui ajouta ensuite un préfixe pour rendre le terme honorifique, sans qu'il perde pour autant de son sens.
L'omamori est initialement constitué de bois et de tissus. Ou plus précisément, il s'agit d'un rectangle de bois sur lequel est inscrit une prière ou des pensées positives, qui est ensuite glissé dans une housse brodée et colorée. Car oui, cette amulette est avant tout issue de la religion et notamment de la culture bouddhiste. Il vous sera par exemple aisé d'en trouver à l'entrée des temples lors de vos visites.
L'origine de ce petit élément porte-bonheur serait tirée d'une légende. Susano-o no mikoto, le Dieu des tempêtes, aurait été hébergé par un modeste Japonais prénommé Somin-Shora. Ce dernier lui offrit notamment le couvert, du saké et un endroit pour dormir. Le Dieu retourna voir l'homme quelques années plus tard en déclinant cette fois son identité et lui présentant des écrits censés le protéger de la maladie et des malheurs, en guise de remerciement.
Ce lien entre religion est d'ailleurs toujours bien encré, car la plupart des omamori disponibles à l'entrée des temples portent le nom d'une divinité. Cependant, ces amulettes n'ont pas échappés aux effets de mode et à la pop culture puisque désormais, le petit sachet initialement en soie, se décline par exemple à l'effigie de personnages kawaii bien connus : Hello Kitty, Rilakkuma, Pokemon, etc.
De multiples pouvoirs
S'il est totalement concevable de se procurer un omamori pour soi et assurer sa propre protection, la tradition veut qu'on l'offre aux personnes que l'on aime. C'est notamment une preuve d'amour/amitié. Ces derniers, comme évoqué plus haut peuvent se glisser dans les poches ou porte-feuilles, mais aussi être visibles et se suspendre aux téléphones, aux sacs, aux rétroviseurs de voitures... On en porte d'ailleurs certains uniquement pour des occasions spécifiques, selon la protection qu'il nous garantit.
Car tout comme le Maneki neko, l'omamori présente plusieurs pouvoirs selon son type :
- kanai-anzen: bonheur, paix et prospérité pour tout le foyer
- kaiun : pour avoir plus de chance
- kōtsū-anzen : pour les voyageurs et tous ceux prenant la route
- yaku-yoke : pour éloigner les démons
- gakugyō-jōju : à garder pendant les études et lorsque l'on passe des examens
- shōbai-hanjō : pour vous assurer prospérité dans les affaires
- en-musubi : il aidera les célibataires à trouver l'âme-soeur et permet au couple de protéger leur amour
- anzan : pour les femmes enceintes (bonne santé tout au long de la grossesse et accouchement sans douleur)
Il en existe une multitude, mais si vous ne trouvez pas la protection adéquate pour votre situation, vous pouvez demander aux moines du temple qui seront peut-être en mesure de vous en fabriquer un tout spécialement.
Quelques règles à respecter
Afin de garantir la protection et vous assurer que les énergies ne se retournent pas contre vous, vous devez respecter quelques préceptes avec votre omamori.
- On n'ouvre pas le petit sachet renfermant le message, de crainte que ses bienfaits ne s'échappent.
- On change d'omamori tous les ans, souvent au nouvel an, pour se débarrasser des mauvaises ondes captées.
- On ne jète pas soi-même son omamori, on le rapporte au temple qui le détruira dans le respect des divinités associés (feu sacré).
Bien qu'il faille renouveler son omamori chaque année, si le vôtre est détérioré, cela ne signifie pas qu'il est moins efficace. À l'inverse, c'est un marqueur vous prouvant qu'il a ainsi barré la route à beaucoup de malheurs.
Crédits photos : Timothy Takemoto - Michiyo Photo - Kanko*
