Les bienfaits de la "méthode Miyawaki" pour l'environnement
Les travaux d’Akira Miyawaki
Akira Miyawaki est un nonagénaire japonais, botaniste, professeur universitaire, expert en écologie végétal et spécialiste des graines. Inconditionnellement amoureux de la nature il s’intéresse à la restauration des forêts en pratiquant l’écologie rétrospective qui, pour faire simple, s'appuie sur l’études des écosystèmes locaux. Originaire de Takahashi, il constate dans un premier lieu qu’une infime partie des forêts de son pays ne sont pas indigène. Cela signifie que la plupart des arbres présents dans les forêts du territoire ne sont pas des végétaux originaire du Japon, ou du milieu dans lequel ils sont implantés. Ces travaux se sont également penchés sur les micro-forêts entourant généralement les temples et cimetières japonais, et leur bienfaits pour l’environnement alentour.
Miyawaki est à l’initiative de la plantation de près de 1 700 micro-forêts dans le monde et de nombreux organismes locaux reprennent désormais ses travaux pour élaborer leurs propres espaces végétalisés.
Pourquoi cette méthode ne présente que des avantages ?
Grâce à la méthode Miyawaki, les environs de ce type de plantation bénéficient de nombreux avantages :
- une absorption des bruits
- la réduction des poussières
- la limitation des risques de glissements de terrains
- un stockage 40 fois plus important de carbone
Pour une véritable efficacité et l’établissement d’un écosystème stable, ces forêts accueillent uniquement des végétaux indigènes, appropriés aux lieux, se développant naturellement dans les régions concernées. C’est par ailleurs un des facteurs faisant que la pousse des végétaux en ces lieux est extraordinairement plus rapide que dans une forêt traditionnelle, jusqu’à 10 fois plus vite.
Les effets sont également mesurable à plus grande échelle car la mise en place d’espaces de ce type contribue d’une part à la lutte contre le changement climatique mais aussi à la protection des espèces animales. Implanter plusieurs îlots de forêts sur un territoire permet en effet à la faune de trouver des lieux où se nourrir, s’installer et se développer en toute quiétude. Au delà d'offrir de nouveaux petits poumons aux airs urbaines, on remarque une densité d’espèces animales plus importantes que dans tous les autres lieux d’une ville. Insectes, oiseaux, rongeurs ou encore amphibiens y élisent plus aisément domicile.
Quelles sont les étapes de la plantation ?
- Déterminer les lieux à problématiques propices à l’accueil d’un nouvel éco-système
- Étudier le terrain et les espèces végétales autochtones pouvant s’y développer
- Sélectionner et préparer les graines ainsi que le terrain avec des méthodes naturelles (labours, fumiers…)
- Organiser la plantation participative pour faire participer un maximum de bénévoles
- Entretenir pendant 3 ans l’espace en veillant à son arrosage et en procédant au désherbage des plantes nuisibles au bon développement des espèces sélectionnées
De par cette ambition de végétaliser les centres urbains, la méthode Miyawaki offre de vrais poumons supplémentaires aux villes mais également une véritable alternative au développement durable d’éco-systèmes jusqu’alors menacés.
